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Le Conseil des Ministres s’est réuni le vendredi 04 avril 2008 de 12 heures à 14 heures 55 minutes, au Palais de la Présidence de la République, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République. -------------- Avant d’aborder l’ordre du jour du Conseil, le Président de la République a fait un commentaire de l’actualité socio-politique nationale marquée par les manifestations publiques des populations contre la cherté de la vie. Le Président de la République s’incline respectueusement devant les dépouilles des deux (02) manifestants ayant perdu la vie au cours des mouvements de protestations et exprime sa compassion aux familles des défunts. Aussi, après les compassions du Gouvernement exprimées aux familles par une délégation conduite par le Ministre de l’Intérieur, le Gouvernement apportera toute l’assistance nécessaire aux familles. Revenant sur la cherté de la vie et les manifestations consécutives, il a expliqué qu’il a pris les devants de la concertation avec les associations de consommateurs et de commerçants parce qu’il était de son devoir de garantir la quiétude en faisant en sorte que la violence ne prospère pas dans notre pays. Le Président de la République, avant d’instruire Monsieur le Premier Ministre et le Gouvernement à faire face à la flambée des prix sur le marché par la mise en œuvre diligente des mesures conjoncturelles déjà annoncées et le fonctionnement effectif du Comité Interministériel et du Comité du suivi, est revenu sur les causes de la cherté de la vie. Comme cela a été déjà énoncé par le Gouvernement et le Chef de l’Etat, lui-même, dans son message à la nation du 02 avril dernier, il convient de retenir que la flambée des prix est un phénomène mondial. Cette flambée des prix des denrées alimentaires, notamment, les céréales dont le riz et le blé, de l’huile de table, de la viande et du poisson s’explique par la faiblesse croissante et constante de la production au regard de la démographie. Pour ce qui concerne le riz, les plus gros producteurs, de surcroit les pays les plus peuplés ; la Chine et l’Inde en particulier, pour couvrir les besoins internes de leurs Etats, ont décidé de la suspension des leurs exportations. Au surplus, la flambée du prix du baril de pétrole ayant entraîné un renchérissement du coût des transports et des facteurs de production, tous les pays du monde connaissent une hausse constante des prix de produits de grandes consommation. Cette flambée des prix commencée en 2007, s’est accentuée en 2008 et pourrait se poursuivre encore l’année prochaine. Déjà en 2007, le Gouvernement avait mis en place, sous l’égide du Premier Ministre, un comité interministériel pour lutter contre la hausse des prix des produits de grande consommation. Ainsi, d’importants efforts ont été consentis pour maintenir le prix du carburant à la pompe, les producteurs et les commerçants avaient été sensibilisés. Au-delà de ces mesures conjoncturelles, le Président de la République a instruit le Gouvernement à l’effet d’engager les programmes nécessaires à l’accroissement de la production nationale en matière de production vivrière, halieutique et de viande animale. Ces programmes feront l’objet d’examen de la part du Conseil dans un bref délai. Toujours au chapitre des commentaires, sur la situation socio-politique, le Chef de l’Etat saluant les avancées constatées dan la normalisation des relations entre les institutions financières internationales et notre pays, a annoncé la notification à la Côte d’Ivoire par le Conseil d’administration de la Banque Mondiale de sa décision de reprendre les décaissements au profit de notre pays. En effet, la Banque Mondiale a annoncé au Gouvernement Ivoirien que faisant suite à l’épurement des arriérés de paiement, les décaissements reprennent désormais. Cette décision vient également d’être portée à la connaissance du Fond Monétaire International (FMI) et du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le Président de la République a instruit le Premier Ministre pour que les fonds qui seront ainsi disponibles contribuent à la mise en œuvre du processus de sortie de crise et la tenue des élections. A propos du processus de sortie de crise, le Président de la République faisant une analyse de sa mise en œuvre a indiqué qu’elle se déroule de façon satisfaisante et qu’il ne reste plus qu’à fixer la date des élections. La fixation de la date des élections contribuera à accélérer davantage le processus de sortie de crise, en ce sens qu’elle contribuera à lever les préoccupations restantes ; à savoir le désarmement et la réinsertion. Abordant son ordre du jour, le Conseil a examiné un projet de loi et des projets de décrets et entendu plusieurs communications.